Le cookie criminel
N’avez-vous jamais eu ce débat avec une amie, où l’une ou l’autre assurait que, non, tout de même, il ne faut pas se priver au petit déjeuner ? C’est en tous les cas quelque chose que l’on aimerait pouvoir se dire avec assurance quand, chaque matin, les bagels à la confiture ou les muffins aux myrtilles du coffee shop du trottoir d’en face nous font de l’œil.
Hélas mesdames, l’ère de l’insouciance est sur le point d’être révolue. À New York, en tout cas, depuis que les instances de la ville ont décidé, au nom de la santé publique, d’obliger les chaînes de restaurants (soit 10% de l’ensemble des restaurants) à afficher le nombre de calories pour chaque produit. La ville doit encore attendre de gagner le procès qui l’oppose à une association de restaurateurs mécontents ; l’affichage des calories amènerait en effet des réticences chez les consommateurs. Mais certaines chaînes comme Jamba Juice ou Subway ont déjà mis les nouvelles mesures en application… et c’est assez effrayant.
Bon, on n’était pas dupe : le doughnut était fatalement un peu moins léger que la salade de fruit. Mais tout de même ! On apprend par exemple chez Starbucks que le simple cookie à l’avoine et aux airelles (ça sonne hyper healthy, non ??) fait près de 400 kcal ou que la simple tranche de cake au citron avec un peu de glaçage (n’est-ce pas le parfait goûter ?) en fait 500, soit l’équivalent d’un Big Mac. Si l’on considère que l’apport calorique moyen pour une femme de 60kg est d’environ 2000 kcal/j, on a vite fait le calcul.
Et si on commençait à appliquer ces règles à toutes les pâtisseries françaises, vous pensez que notre président joggeur proposerait l’inscription de notre gastronomie française au patrimoine universel avec tant d’entrain?